Aliénation
Chaque œuvre compose un polyptyque disposé en plusieurs « plis », qui se déploie dans un espace délimité et où se déclinent les images « miroirs ». L'esthétique de ces compositions tend à élargir une voie dans laquelle un cri d'humain peut-être audible, elle présente aussi un aspect de la solitude, un agrégat figuré de la douleur.
Mal être tracé au stylet
Le dessin modelé au crayon suspend le personnage dans le blanc du papier. Chaque sujet est détouré, mis en creux, incisé. Les surfaces des corps sont analysées avec la précision d'un microscope à balayage électronique, avec une rigueur scientifique, l'anatomie en devient abstraite.
Ce geste d'artiste est une émotion
Un écran de verre est placé devant le personnage et forme une double peau, plaque criblée de grains et de particules de vide d'air, masse étirée, transparente et opaque, solide et fragile. Cette barrière torsadée cache et montre un humain.
Trois photographies en couleur créent le lien avec cette scène, tel un rite propitiatoire. Ces images cadres, sans effet narratif, ouvrent plutôt sur un récit qu'elles scandent de spasmes envers la figure centrale. Elles sont autant de mémoires à réveiller les sens.
L'incarnation de la douleur trouble l'esprit de celui qui l'éprouve
Il est question d'une articulation entre le psychique et le physique, un greffon entre réalisme et fantastique, un scion vigoureux.
Sculptures ( 2004 )
Ronde-bosse en cire de modelage et verre moulé
Format : H. 26,5 x l.39 x P.12,6 (cm)
Un modelé troublé
L'émotion se dégage des pièces enserrées. Les formes sont habitées d'un traumatisme. Le sujet dans un mouvement positif de dégagement, pour un sursaut créatif, se redresse. Son énergie apparaît.