Monomanies
"Irène D" Dessin, crayon de couleur sur papier (2000) format 19x19cm
Année 2003
Inspiration des "Monomanes" de Théodore Géricault.
Dix portraits de "fous" furent commandés au peintre du réel par le docteur Etienne-Jean Georget vers 1820-1822, pour ses étudiants de l'hôpital de La
Salpêtrière à Paris. Les historiens d'art constatent qu'il reste actuellement
Cinq toiles connues de cette vision de l'invisible.
Visage trouble.
Ces effigies d'aliénés s'apparentent à un diagnostic, un constat brutal de la maladie. Par des détails imperceptibles et sensibles, mon geste d'observateur
dont la peinture est le même moyen d'expression que celui de Théodore Géricault, évite le pittoresque, face à la douleur, le désarroi de l'être humain.
Je m'imprègne de ce que le docteur Jean Esquirol propose concernant : la
monomanie, y trouve ma raison, et restitue les cinq portraits manquants.
Un diagnostic inchangé.
Prisonnier de lui-même, l'aliéné est représenté par un Portrait dans son étrangeté unique. Ce sujet au regard oblique dont l'expression traverse les âges, est-il différent intellectuellement dans nos sociétés qui proposent au
malade des façons acceptables de souffrir psychiquement ?